The Cascais declaration

The Cascais declaration

ENSIE - 15-11-2021

On July 13th, the Follow-Up Committee of the Luxembourg Declaration for the Social Economy, chaired by the Portuguese Government, met in Portugal and adopted the Cascais Declaration: “For a European Action Plan for Social Economy promoting the role of the social economy in the European Pillar of Social Rights”. This declaration confirmed the commitment of 13 European governments (Austria, Belgium, Bulgaria, Cyprus, Slovakia, Slovenia, Spain, France, Italy, Lithuania, Luxembourg, Portugal and Romania) to the Social Economy model. In line with the preceding declarations from the Follow-up Committee, the Cascais declaration also takes stock of the Porto Declaration for a Social Europe, published during the Portuguese presidency in May, where the EU Member States committed to the European Pillar of Social Rights.

First, the declaration calls the EU and Member States to reinforce social economy entities “as instruments of resilience in the context of the economic and social crisis caused by COVID-19”, in particular by including them in the Recovery and Resilience Plans (RRP). ENSIE has been working with its members on this question since last year, with mixed results. You can find a summary of its actions here.

The declaration also calls to improve access to public and private financing for social economy entities, taking into account their specificities. Indeed, WISEs are facing numerous issues regarding access to funding. According to ENSIE’s members, in some countries, such as Romania, WISEs are not considered for public funding because of their specific status, even though they need this support, in particular to compete with other enterprises. Two specific proposals are interesting for WISEs: “attention to the use of social criteria in public procurement” and “special attention should be given to the potential of social economy in order to achieve the emission reduction target”.  All ENSIE positions and suggestions regarding this topic are in the official position on the Social Economy Action Plan.

This is another important point of the declaration, supporting the European Action Plan for the Social Economy. Indeed, ENSIE is ready to work with national governments and the European Commission towards a complete and fruitful implementation of the plan.  

The Declaration also calls to create instruments aimed at training and empowering social economy entities. ENSIE is already working on this with partners in the framework of the B-WISE project with the aim to develop a European strategy to address the skills needs, in particular regarding digital skills, in the WISEs sector. The results of the project, expected for 2024, should be then taken into account at the EU and national level to support the sector’s development.

Another interesting point for ENSIE and its network is the call to “invite public stakeholders at different levels of governance to strengthen regional/local networks of social economy actors in order to foster economic growth and social inclusion policies in territories”. ENSIE is active on this topic with some of its members in the framework of the Net-Works project, where the partners  are working on the development of national or regional networks of adult education providers. The networks created in Portugal, Hungary, Slovakia, Serbia and North Macedonia, as well as the others in Romania and Ireland, will definitely need a public support to reinforce their action.

Finally, the declaration calls for more studies, notably to measure social impact. ENSIE is working every year on its Impact-WISEs study that focuses on the impact of WISEs.This work is important and should be disseminated more widely.

Overall, ENSIE is quite satisfied with the declaration as on many points, it goes in the same direction as what ENSIE is working on and has been in the last years. Now ENSIE, its members and their WISEs are waiting for it to be translated into actions that will support the social economy sector and WISEs in particular.

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La déclaration de Cascaïs

Le 13 juillet dernier, le Comité de suivi de la déclaration de Luxembourg pour l’économie sociale, présidé par le gouvernement portugais, s’est réuni au Portugal, à Cascais, et a adopté la Déclaration de Cascais: “Pour un plan d’action pour l’économie sociale promouvant le rôle de l’économie sociale dans le socle européen des droits sociaux ». Cette déclaration confirme l’engagement de 13 gouvernements européens (Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Slovaquie, Slovénie, Espagne, France, Italie, Lituanie, Luxembourg, Portugal et Roumanie) en faveur du modèle de l’économie sociale. En ligne avec les précédentes déclarations du Comité de suivi, la déclaration de Cascais prend en considération la Déclaration de Porto pour une Europe sociale, publiée pendant la présidence portugaise du Conseil européen en mai dernier, au cours de laquelle les Etats membres de l’Union européenne se sont engagés en faveur de la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux (le Socle).

Tout d’abord, la déclaration appelle l’UE et les Etats membres à renforcer les entités de l’économie sociale « comme instruments de résilience dans un contexte de crise économique et sociale causé par la COVID-19 », en particulier, en les incluant dans les Plans nationaux de relance et de résilience. ENSIE a travaillé sur cette question avec ses membres depuis l’année dernière, avec des résultats mitigés. Vous pouvez trouver un résumé des actions d’ENSIE ici.

La déclaration appelle à l’amélioration de l’accès aux financements privés et publics des entités de l’économie sociale, en prenant en compte leurs spécificités. D’après les retours des membres d’ENSIE, l’accès aux financements est difficile pour les entreprises sociales d’insertion (ESI) dans certains pays, par exemple en Roumanie, les ESI ne sont pas éligibles à de nombreux financements publics en raison de leur statut spécifique, alors même qu’elles ont besoin de ce soutien, en particulier pour faire face à la concurrence d’autres entreprises. Deux propositions de la déclaration sont particulièrement intéressantes pour les ESI : « faire attention à l’utilisation du critère social dans les marches publics » et une « attention spéciale doit être portée sur le potentiel de l’économie sociale afin d’atteindre l’objectif de réduction des émissions ». Toutes les positions et suggestions d’ENSIE à ce sujet sont à trouver dans cette position sur le plan d’action pour l’économie sociale.

Ceci est lié à un autre point important de la déclaration, le soutien au plan d’action européen pour l’économie sociale. ENSIE est bien entendu prêt à travailler avec les gouvernements nationaux et la Commission européenne pour une mise en œuvre complète et fructueuse de ce plan.  

La déclaration appelle également à la création d’instruments visant à former et valoriser les entités de l’économie sociale. ENSIE travaille déjà sur cette question, avec ses partenaires dans le cadre du projet B-WISE avec pour objectif de développer une stratégie européenne pour faire face aux besoins en compétences, en particulier en ce qui concerne les compétences digitales dans le secteur des ESI.  Les résultats sont attendus pour 2024, et devraient être pris en compte par les responsables au niveau européen et national afin de soutenir le développement du secteur.

Un autre point intéressant pour ENSIE et son réseau est l’appel à « inviter les parties prenantes publiques à différents niveaux de gouvernance à renforcer les réseaux régionaux/locaux d’acteurs de l’économie sociale afin de favoriser la croissance économique et les politiques d’inclusion sociale sur leurs territoires ».  ENSIE travaille à ce sujet avec certains de ses membres dans le cadre du projet  Net-Works, dans lequel les partenaires travaillent au développement de réseaux régionaux et locaux de prestataires de formation pour adultes. Les réseaux créés au Portugal, en Hongrie, en Slovaquie, en Serbie et en Macédoine du nord, ainsi qu’en Roumanie et en Irlande, auront besoin de ce soutien pour renforcer leur action.

Finalement, la déclaration appelle à davantage d’études, notamment sur la mesure de l’impact social. ENSIE participe à cette action en travaillant chaque année sur son étude  Impact-WISEs  qui s’intéresse à l’impact des ESI. Ce travail est important pour ENSIE et ses membres et devrait être plus largement disséminé.  

Globalement, ENSIE est satisfait de la déclaration, en effet, sur de nombreux point, elle va dans la même direction que celle prise par ENSIE ces dernières années. ENSIE espère que ces bonnes intentions soient traduites dans des actions qui soutiendront le secteur de l’économie sociale et des ESI en particulier.