ENSIE's take on the SOTEU : where is social EU?

ENSIE's take on the SOTEU : where is social EU?

ENSIE - 19-09-2022

On Wednesday, September 14th, the European Commission President, Ursula von der Leyen delivered her third Speech on the State of the European Union in front of the European Parliament in Strasbourg. As the presence of Olena Zelenska indicated, the war in Ukraine was at the heart of her speech. Indeed, it focused on EU support to Ukraine, the consequences of the war on the European economy and the energy crisis faced by the EU. Environment, energy independence and democracy, were also important points of her speech. What was missing was the Social Europe.

Indeed, for Work Integration Social Enterprises (WISEs), the social economy and social issues in general this speech was disappointing. The word “social” appeared only four times, each time linked to the social market economy. Despite this, the speech included a few welcomed announcements and declarations that could be beneficial for the WISEs sector.

The most important of those announcements was that 2023 would be the European Year of Skills and the call to support life-long learning. This announcement is crucial for the sector as WISEs have are playing a role in this area, in particular to train the most disadvantaged. This is why, ENSIE in the last years adopted regularly positions on this topic and participate to European projects linked to skills (B-WISE) or training and vocational training (B-WISE, Net-Works).

ENSIE also appreciated von der Leyen announcement that “Our actions towards Ukrainian refugees must not be an exception. They can be our blueprint for going forward”. In their actions and positions ENSIE, its members and WISEs, already made this report: the actions led by the EU and members towards Ukrainian refugees are needed and welcomes, but they should not overshadow the fact that numerous refugees are coming from other countries and would need an equivalent support. Improving the reception policy for refugees on EU territory is crucial and WISEs are already ready to support this effort.

In her, speech, linked to the energy crisis, von der Leyen underlined the fact that “Profits must be shared and channelled to those who need the most”. This declaration was primarily addressed to energy producers, but could apply to all the sectors of the economy. Social economy and WISEs in particular, generally non-profit, are at the forefront on this topic and are models by which other organisations can be inspired by.

The announcement of the reinforcement of support to SME is also interesting. Indeed, numerous WISEs are also SMEs. However, they don’t all have access to support mechanisms dedicated to SMEs, depending of the country, as they are non-profit, an issue, ENSIE underlined numerous times. It would be necessary, when the European Commission implement the support package to SME announced by its President, “BEFIT”, that it also include a dedicated line for all social economy enterprises, so they can also benefit from it in all EU countries.

Finally, von der Leyen’s reaffirmation of the European membership of the Western Balkans, Ukraine, Moldova and Georgia demonstrates that ENSIE is on the right track in developing strategies to that support WISEs in Western Balkans and Eastern Partnership countries. Taking into account the specific needs and particularities of these regions has long been crucial for the network and it is an activity that ENSIE intends to continue in the coming years.  

Other interesting announcement have been made such as the focus on mental health, or the call for a convention to revise EU treaties… All of them were quite are welcome but don’t cover the fact that the current Commission seems not to be interested in social issues, even though the economic crisis, COVID-19, climate crisis,… call for a transformation of European society to be more just, green and social, so no one is left behind.

 

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Le point de vue d'ENSIE sur le SOTEU : où est l'Europe sociale? 

 

Ce mercredi 14 septembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a donné son troisième discours sur l’état de l’Union européenne devant le Parlement à Strasbourg. Comme l’indiquait la présence d’Olena Zelenska, la guerre en Ukraine était au coeur de son discours. De fait, ce dernier s’est en grande partie concentré sur le soutien de l’UE à l’Ukraine, aux conséquences de la guerre sur l’économie européenne et à la crise énergétique à laquelle l’UE fait face. L’environnement, l’indépendance énergétique, la démocratie, … ont également été des points importants de son discours. La grande absente était l’Europe sociale. 

En effet, pour les Entreprises Sociales d’Insertion (ESI), l’économie sociale et l’Europe sociale en général, ce discours fut décevant. Le mot « social » n’a été utilisé qu’à quatre reprises, toujours en lien avec l’économie sociale de marché. Malgré tout, le discours comprenait quelques annonces et déclarations bienvenues qui pourraient bénéficier au secteur des ESI.

La plus marquante est l’annonce que 2023 sera l’année européenne des compétences et l’appel à soutenir la formation continue. Cette annonce est importante pour le secteur car les ESI ont un rôle à jouer dans ce domaine, en particulier en faveur de la formation des plus défavorisés. C’est pour cela que, depuis de nombreuses années, ENSIE se positionne régulièrement sur ces questions et participe à des projets européens en lien avec les compétences (B-WISE), l’enseignement et la formation professionnelle (B-WISE, Net-Works).

ENSIE a également apprécié la déclaration de von der Leyen que « Nos actions envers les réfugiés Ukrainiens ne doivent pas être une exception. Elles doivent donner l’exemple pour aller en avant ». Dans leurs actions et leurs positions ENSIE, ses membres et les ESI en général, avaient déjà fait ce constat : les actions menées par l’UE et les Etats membres envers les réfugiés ukrainiens sont nécessaires et bienvenues, mais elles ne doivent pas éclipser le fait que de nombreux réfugiés viennent d’autres pays et auraient besoin d’un soutien équivalent. Améliorer la politique d’accueil des réfugiés sur le territoire de l’UE est crucial et les ESI sont déjà prêtes à soutenir cet effort.

Dans son discours, en lien avec la crise énergétique, von der Leyen a souligné le fait que « les profits doivent être partagés en particulier avec ceux qui en ont le plus besoin ». Cette déclaration s’adressait notamment aux producteurs d’énergie, mais elle pourrait s’appliquer dans les faits à tous les secteurs. L’économie sociale et les ESI en particulier, qui sont le plus souvent sans but lucratif, sont en pointe sur cette question et sont donc de modèles dont l’économie en général pourrait s’inspirer.

L’annonce d’un renforcement du soutien aux PME est également intéressant, en effet, une grande partie des ESI sont des PME. Elles n’ont cependant pas toutes accès aux mécanismes de soutien aux PME, en fonction des, à cause de leur statut sans but lucratif, problème qu’ENSIE a de nombreuses fois souligné. Il serait nécessaire, quand la Commission met en place le paquet de soutien aux PME annoncé par sa Présidente, « BEFIT », que celui-ci comprenne une ligne spécifique pour les entreprises de l’économie sociale, afin qu’elles puissent également en bénéficier, et ce, dans tous les pays d’Europe.

Enfin, la réaffirmation par von der Leyen de l’appartenance européenne des Balkans occidentaux, de l’Ukraine, de la Moldavie et de la Géorgie démontre qu’ENSIE est sur la bonne voie en développant ses stratégies en faveur du développement des ESI dans les Balkans occidentaux et dans les pays du partenariat oriental. La prise en compte des besoins et des particularités de ces régions est depuis longtemps cruciale pour le réseau et est une activité qu’ENSIE compte poursuivre dans les prochaines années.

D’autres annonces intéressantes ont également été faites, comme le focus sur la question de santé mentale ou sur la tenue d’une nouvelle convention pour la réforme des traités. Malgré le fait que ces diverses annonces soient les bienvenues, elles ne cachent pas le fait que la Commission actuelle semble se désintéresser des questions sociales, et ce, alors même que, la crise économique, la COVID-19, le changement climatique,… appellent à une transformation de la société européenne