ENSIE’s position on the EC’s Communication on the European Growth Model

ENSIE - 22-04-2022

On March 2nd, the European Commission adopted a Communication on the European Growth Model. The goal of this Communication was to feed the discussions on the European economic growth model that took place during the informal European Council meeting of March 10th. This growth model will include new priorities “the green and digital transition, the need to enhance the Union’s economic and social resilience as well as our preapredness to shocks”.

If ENSIE appreciates that the European Commission acknowledged the fact that the twin transition should also be fair as “the welfare effects of digitalisation and decarbonisation will be unequally distributed in the absence of accompanying measures” and that “labour reallocation within and between sectors will require reforms and large-scale investment in reskilling and upskilling”, this Communication is not taking into account the social aspects of the transition and does not question the relevance of a growth model.

Indeed, in order to be complete, the transition will need to be fair and the EU growth model will need a strong social dimension based on the European Pillar of Social Rights with a focus on jobs and skills for the future. This social dimension should be implemented at the EU level, in Member States, local and regional governements as all those actors have an important role to play regarding the implementation of the European Pillar Action Plan. This is why it is crucial that WISEs and WISEs networks are involved at all of those level to design and implement enabling policies and their flanking measures.

The digital transition will create new forms of jobs and opportunities, but the Communication does not mentionned the need to ensure everyone is part of this transition and to not leave anyone behind. Indeed, multiple trainings will be needed to guarantee that everyone has at least minimum digital skills and that everyone has an easy access to computers and internet. ENSIE agrees with the statement that vocational education and training, micro-credentials and individual learning accounts are part of the solution. However,  those policies should include targeted measures and indicators for the low-skilled in order to not leave anyone behind.

Concerning the importance of investments by public and private actors, they both should take into consideration the power of impact investment and especially investments with a social impact for a green, digital and just transition. Indeed, social economy organisations, as key enablers for such a transition should be able to benefit from the investments provided for the transition, based on the contribution they bring. ENSIE and its members already made several proposals in this direction.

Overall, ENSIE regrets that the potential of the social economy and WISEs for a green, digital and just transition is not acknowledged, even if it is and will be a key actor.

To conclude ENSIE would like to underline that growth, even green or sustainable is not desirable as it is based on an unsustainable increased energy demand. Decoupling economic growth from resource use won’t be enough. To face the transition and the future, there is a need to rethink the central place of growth in economy. The core principles of the social economy such as democracy, participation, solidarity are at the heart of this other model. This is why social economy organisations can be considered as alternative models of functioning economic entities that are not looking for growth but to propose products and services that respect both the workers and the environment.

 

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Position d’ENSIE sur la Communication de la Commission sur le modèle européen de croissance

Le 2 mars, la Commission européenne a adopté une communication sur le Modèle européen de croissance. L’objectif de cette communication était de proposer des idées pour les discussions sur le modèle européen de croissance qui a pris place pendant le Conseil européen informel du 10 mars. Ce modèle de croissance incluera de nouvelles priorités « la transition verte et digitale, le besoin de renforcer la résilience sociale et économique de l’Union ainsi que notre préparation aux chocs ».  

Si ENSIE apprécie que la Commission européenne reconnaisse le fait que la double transition devra également étre juste car « les effets de la numérisation et de la décarbonisation sur le bien-être seront inégalement répartis en l’absence de mesures d’accompagnement » et que « la réallocation du travail dans et entre les secteurs nécessitera des réformes et un investissement à grande échelle dans la requalification et le développement des compétences », cette Communication ne prend pas en compte les aspects sociaux de la transition et ne remet pas en question l’intérêt d’un modèle de croissance.

En effet, afin d’être complet, la transition devra être juste et le modèle de européen de croissance aura besoin d’une dimension sociale forte s’appuyant sur le socle européen des droits sociaux et en particulier sur l’emploi et les compétences pour le futur. Cette dimension sociale devrait être mise en oeuvre au niveau de l’UE, par les Etats-membres, les autorités locales et régionales, tous ces acteurs ayant un rôle important dans la mise en œuvre du socle. C’est pour cela que les ESI et les réseaux d’ESI devraient être impliqués à tous ces niveaux pour créer et mettre en oeuvre des politiques favorables ainsi que leurs mesures d’accompagnement.

La transition numérique crééra en effet de nouvelles formes d’emplois et d’opportunités, mais la Communication ne mentionne pas la nécessité que tout le monde fasse partie de cette transition et que personne ne soit laissé en arrière. En effet, de nombreuses formations seront nécessaires pour s’assurer que tout le monde a des compétences numériques de base et que chacun ait un accès facile à un ordinateur et à internet. ENSIE apprécie que la Commission reconnaisse l’importance de l’enseignement et la formation professionnels, les micro-crédits et les comptes individuels de formation comme faisant partie de la solution. Cependant,  ces politiques devraient inclure des mesures et des indicateurs ciblés pour les personnes peu qualifiées afin de ne laisser personne de côté.

En ce qui concerne les investissements par des acteurs privés et publics, les deux types d’acteurs devraient prendre en considération le potentiel de l’investissement à impact pour une transition verte, numérique et juste. En effet, les organisations de l’économie sociale sont des facteurs clés pour une telle transition et devraient être capables de bénéficier d’investissements fournis pour la transition, en s’appuyant sur leurs contributions. ENSIE et ses membres ont déjà fait plusieurs propositions en ce sens.     

Dans l’ensemble, ENSIE regrette que le potentiel de l’économie sociale et des ESI pour une transition verte, numérique et juste ne soit pas reconnues, même s’ils sont et seront des acteurs clés.

Pour conclure, ENSIE souhaite souligner que la croissance, même verte et durable, n’est pas désirable car elle est la base d’une augmentation non durable de demande énergétique. Découpler la croissance économique de l’utilisation des ressources ne sera pas suffisant. Pour faire face à la transition et au futur, il est nécessaire de repenser la place centrale de la croissance dans nos économies. Les principes clés de l’économie sociale comme la démocratie, la participation et la solidarité sont au cœur de cet autre modèle. C’est pourquoi les organisaitons de l’économie sociale doivent être considérées comme des modèles alternatifs d’entités économiques fonctionnant qui ne cherchent pas la croissancent mais qui proposent des produits et des services qui respectent à la fois les travailleurs et l’environnement.