Report from the Ministerial Conference : "Inclusion policies to address the challenges of recovery"

14-03-2022

In the framework of the French Presidency of the Council, the French Ministry of Labor, Employment and Integration (ministère du Travail de l'Emploi et de l’Insertion) held a Ministerial Conference: ”Inclusion policies to address the challenges of recovery” in Paris on the 2nd of March 2022. This is the first time such a Conference took place and ENSIE was glad to be invited to participate in the second-panel discussion. After the first welcome words expressed by Brigitte Klinkert, French Minister Delegate for Economic Inclusion and other two representatives of the actual trio presidencies (France, Czech Republic and Sweden), the discussion was divide into two sessions. The first roundtable focused on “How to strengthen the coordination of public policies and create innovative partnerships that benefit people on inclusion pathway?” and the second focused on “How to improve the employability of people on inclusion pathway in order to meet the needs of the labour market”. Patrizia Bussi, Director of ENSIE intervened in the second panel, the conclusions of the conference were drawn by Nicolas Schmit, Commissioner for Jobs and Social Rights.

During her intervention, ENSIE’s director Patrizia Bussi explained the importance of work integration social enterprises (WISEs) in order to effectively support people who face social and professional difficulties in accessing the labour market. She underlined the need to extend subsidies for employers who hire and train disadvantaged people for more than 12 and 24 months[1], as well as support policies to help unemployed people to get back to work. Patrizia Bussi reminded that the way work integration is functioning varies country to country. This is also reflected in the ways the different funds for social inclusion are used: in many European countries, they do exist but they need to be further developed. She highlighted the needs for policies that would support collaboration between conventional companies and WISEs. Finally, she underlined that there will be new skills needed to face the green transition and social economy actors need to become even more social and environmentally conscious. In order to know the exact needs, the sector and activities will need to be monitored. She was supported in this conclusion by Roger Mörtvik, the Swedish  State Secretary to Minister for Employment and Gender Equality who called for the evaluation of the areas where the lack of knowledge are the most important in order to provide the best support to disadvantaged workers. He also highlighted the need for economic incentives that decrease the risk for employers to hire disadvantaged workers.

The other participants to this roundtable were Manuela Geleng, Director for Jobs and Skills at DG EMPL, European Commission, and Yves Doisy, Managing Director of Vitamine T Group (France). They stressed the need for incentives for skills training, for a tailored approach that targets individual skills needs and to reinforce training for greater employability. The last participant to this roundtable was Bruno Lucas, General Delegate for Employment and Vocational Training at the Ministry of Labour, Employment and Economic Inclusion (France). He called for a new perspective, ensuring that disadvantaged workers have a good knowledge of their potential in order to fulfil it. This could be done with the support of EU funds but overall relies on local initiatives. This is why social economy actors need to share their experiences and knowledge to be able to develop adequate policies to face those issues. 

The panel was a great opportunity to highlight the need for inclusion policies, in particular in the context of the green and the digital transitions, the need to identify and bridge the skills needs as well as the importance of sharing experiences and practices between social economy actors, national authorities, and European policymakers. Those exchanges could lead to develop shared policy orientations and to duplicate positive measures that work in other areas.

[1] See art. 32, COMMISSION REGULATION (EU) No 651/2014 of 17 June 2014 declaring certain categories of aid compatible with the internal market in application of Articles 107 and 108 of the Treaty.

 

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Rapport sur la Conférence ministérielle : « Les politiques d’insertion en réponse aux défis de la relance»

 

 

Dans le cadre de la présidence française du Conseil, le ministère français du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion a organisé une conférence ministérielle sur “Les politiques d’insertion en réponse aux défis de la relance” à Paris le 2 mars 2022. C’est la première fois qu’une telle conférence a été organisée et ENSIE était heureux d’y participer et de prendre part au second panel. Après les mots de bienvenue prononcés par Brigitte Klinkert, la ministre déléguée chargée de l’Insertion en France ainsi que des deux autres représentants du trio actuel des présidence (France, République Tchèque et Suède), la discussion a été répartie en deux sessions. La première table ronde s’intéressait à “Comment améliorer la coordination des politiques publiques et créer des partenariats innovant qui bénéficient des personnes en insertion” et la seconde se concentrait sur “Comment améliorer l’employabilité des personnes en insertion pour répondre aux besoins du marché du travail ». Patrizia Bussi, directrice d’ENSIE est intervenue dans le second panel. Les conclusions de la conférence ont été faites par Nicolas Schmit, commissaire européen à l’Emploi et aux Droits Sociaux.

Lors de son intervention, Patrizia Bussi, directrice d’ENSIE a expliqué l’importance des entreprises sociales d’insertion afin de soutenir efficacement les personnes ayant des difficultés sociales et professionnelles dans leur accès au marché du travail. Elle souligne le besoin d’étendre les aides aux employeurs qui embauchent et forment des personnes défavorisées au-delà des 12 et 24 mois prévus au niveau européen[1]. Selon elle, il faudrait également développer des politiques de soutien afin que les personnes sans emplois puissent reprendre le travail. Patrizia Bussi rappelle toutefois que la manière dont fonctionne l’insertion par l’emploi varie selon les pays et que cela se reflète dans la manière dont les fonds pour l’insertion sociale sont utilisés. De plus s’ils existent dans de nombreux pays de l’UE, ils doivent cependant être davantage développés. La directrice d’ENSIE souligne également le besoin de politiques qui soutiendraient la collaboration entre les entreprises conventionnelles et les ESI. Enfin, elle rappelle que de nouveaux besoins en compétences vont apparaitre avec la transition verte et numérique et que les acteurs vont devoir devenir davantage conscients des enjeux sociaux et environnementaux. Afin de connaitre les besoins exacts, chaque secteur et ses activités devront être suivis. Cette conclusion a été partagée par Roger Mörtvik, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Emploi et de l’Egalité de genre en Suède qui a appelé à évaluer les domaines dans lesquels les besoins en connaissances sont les plus forts afin de fournir le meilleur soutien possible aux travailleurs défavorisés. Il a également souligné le besoin d’incitations économiques afin de diminuer les risques pour les employeurs d’embaucher des personnes défavorisées.  

Les autres participants à cette table ronde étaient Manuela Geleng, directrice pour l’Emploi et les compétences à DG EMPL à la Commission européenne et Yves Doisy, Directeur général du groupe Vitamine T (France). Ils ont tous les deux souligné le besoin d’incitations pour la formation professionnelle et de développer une approche personnalisée qui cible les besoins individuels en matière de compétences et pour aider les personnes en insertion à acquérir des compétences en vue d’une meilleure employabilité. Le dernier participant à la table ronde était Bruno Lucas, directeur général à l’Emploi et la Formation professionnelle au ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion (France). Il a appelé au développement d’une nouvelle perspective pour s’assurer que les travailleurs défavorisés connaissent et accomplissent leur potentiel. Cela pourrait être fait avec le soutien de fonds européens mais repose avant tout sur des initiatives locales. Les acteurs de l’économie sociale doivent partager leurs expériences et leurs connaissances afin que des politiques puissent être développées dans ce sens.  

Ce panel était une excellente opportunité pour mettre en avant les besoins des politiques d’insertion, en particulier dans le contexte des transitions vertes et numériques. Il a permis de rappeler le besoin d’identifier et de combler les besoins en compétences ainsi que l’importance de partager des expériences et des pratiques entre les acteurs de l’économie sociales, les autorités nationales et les responsables politiques européens. Ces échanges pourraient conduire à développer des orientations politiques partagées mais aussi à reproduire des mesures positives qui fonctionnent dans d’autres domaines.

[1] Voir art. 32, Règlement (EU) No 651/2014 du 17 juin 2014 déclarant certaines catégories d’aides compatibles avec le marché intérieur en application des articles 107 et 108 du traité.