ENSIE position on the EU CARE Strategy

ENSIE - 27-10-2022

On September, 7th, the Commission released its CARE Strategy. The Strategy sets an agenda aimed at improving the situation for both carers and care receivers. The Care Strategy plays a significant role in the implementation of the European Pillar of Social Rights and underlines i.e. the gender dimension, the accessibility and affordability of care. The EU Care Strategy and Work Integration Social Enterprises – WISEs are linked and have common goals as the optimalization of care policies goes hand in hand with providing employment opportunities.

ENSIE is pleased to read that the social economy is mentioned several times in the strategy. First of all, it is mentioned that social economy actors bring an added-value to the provision of high-quality care services due to their person-centred approach and the reinvestment of profits into their mission and local communities. However, policy and legal frameworks related to the design and delivery of high-quality care services – which depend on Member States as well - should facilitate the right environment for the social economy to optimise its contribution to care services. The role of socially responsible public procurement can also not be overlooked. Overall, social economy stakeholders are one of the crucial actors that have to be involved in order to ensure a succesful implementaton.

When we zoom out and look at the European Pillar of Social Rights (EPSR), the CARE Strategy will contribute to the implementation of certain principles under the European Pillar of Social Rights, namely gender equality (principle 2), early childhood education and care (principle 11) and long-term care (principle 18), but also work-life balance (principle 9) and inclusion of people with disabilities (principle 17).

The gender dimension of care is intrinsically linked with one of the three 2030 headline targets[1]  under the EPSR action plan, namely: “At least 78% of the population aged 20 to 64 should be in employment by 2030”. Unpaid care keeps around 7,7 million women away from labour market. Moreover, a majority of informal carers, 59%, are women, according to a Study on exploring the incidence and costs of informal long-term care in the EU (2021). As mentioned in the Social Economy Action Plan (2021), the social economy has a double advantageous role for women: on the one hand, many women have access to the labour market via jobs created by the social economy, on the other hand, social and care services provided by the social economy allow women to access the wider labour market.

To conclude, here is scope to broaden the relationship between social economy actors, namely WISEs. Social economy actors and WISEs often execute their activities using a participatory governance model. This could be a source of inspiration to further improve the working conditions in the care sector. Moreover, as WISES focus on the activation of disadvantaged groups (migrants, young people, women, etc.), the improved combination of work with care giving by the introduction of a formal recognition, would benefit those who are furthest away from the labour market and would ensure their   sustainable labour market and social integration.

[1] 1) At least78%of the population aged 20 to 64 should be in employment by 2030, 2) at least 60% of all adults should be participating in training every year by 2030 and 3) a reduction of at least 15 million in the number of people at risk of poverty or social exclusion

 

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La position d'ENSIE sur la strategy européenne sur les soins

 

Le 7 septembre, la Commission a publié la “CARE strategy”, la stratégie européenne en matière de soins. Cette stratégie définit un programme visant à améliorer la situation des aidants et des bénéficiaires de soins. La stratégie de soins joue un rôle important dans la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux et souligne notamment la dimension de genre, l'accessibilité et le caractère abordable des soins. La stratégie de soins de l'UE et les entreprises sociales d'insertion (ESI) sont liées et ont des objectifs communs, car l'optimisation des politiques de soins va de pair avec la création d'opportunités d'emploi.

ENSIE est heureux de lire que l'économie sociale est mentionnée à plusieurs reprises dans la stratégie. Tout d'abord, il est mentionné que les acteurs de l'économie sociale apportent une valeur ajoutée à la fourniture de services de soins de haute qualité grâce à leur approche centrée sur la personne et au réinvestissement des bénéfices dans leur mission et les communautés locales. Toutefois, les cadres politiques et juridiques liés à la conception et à la fourniture de services de soins de haute qualité - qui dépendent également des États membres - devraient faciliter l'instauration d'un environnement propice à l'optimisation de la contribution de l'économie sociale aux services de soins. Le rôle des marchés publics socialement responsables ne doit pas non plus être négligé. Dans l'ensemble, les parties prenantes de l'économie sociale sont l'un des acteurs cruciaux qui doivent être impliqués afin d'assurer une mise en œuvre réussie.

Si nous faisons un zoom arrière et examinons le socle européen des droits sociaux (EPSR), la stratégie CARE contribuera à la mise en œuvre de certains principes du pilier européen des droits sociaux, à savoir l'égalité des sexes (principe 2), l'éducation et l'accueil des jeunes enfants (principe 11) et les soins de longue durée (principe 18), mais aussi l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée (principe 9) et l'inclusion des personnes handicapées (principe 17).

La dimension de genre des soins est intrinsèquement liée à l'un des trois objectifs 2030[2] du plan d'action du socle, à savoir : "Au moins 78% de la population âgée de 20 à 64 ans devrait avoir un emploi d'ici 2030". Les soins non rémunérés maintiennent environ 7,7 millions de femmes à l'écart du marché du travail. En outre, la majorité des aidants informels, 59 %, sont des femmes, selon une étude sur l'incidence et les coûts des soins informels à long terme dans l'UE (2021). Comme le mentionne le plan d'action pour l'économie sociale (2021), l'économie sociale joue un double rôle avantageux pour les femmes: d'une part, de nombreuses femmes ont accès au marché du travail via des emplois créés par l'économie sociale, d'autre part, les services sociaux et de soins fournis par l'économie sociale permettent aux femmes d'accéder au marché du travail au sens large.

Pour conclure, il est possible d'élargir la relation entre les acteurs de l'économie sociale, à savoir les ESI. Les acteurs de l'économie sociale et les ESI exécutent souvent leurs activités en utilisant un modèle de gouvernance participative. Cela pourrait être une source d'inspiration pour améliorer davantage les conditions de travail dans le secteur des soins. En outre, étant donné que les ESI se concentrent sur l'activation des groupes défavorisés (migrants, jeunes, femmes, etc.), l'amélioration de la combinaison du travail et des soins par l'introduction d'une reconnaissance formelle, profiterait aux personnes les plus éloignées du marché du travail et garantirait leur intégration réussie et durable sur le marché du travail, mais aussi dans la société.
 

 

[2] 1) Au moins78 %de la population âgée de 20 à 64 ans devrait avoir un emploi d’ici à 2030, 2) Au moins60 %des adultes devraient participer à des activités de formation chaque année d’ici à 2030, 3) Réduction d’au moins15 millionsdu nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale